La guerre des globes continue.
Après le décapage, il fallait bien s'attaquer à la partie plus difficile. Je ne reviendrai pas sur tout le bien que je pense des globes polis miroirs. Ici je me suis attaqué à la chose qui me tient le plus à coeur, conserver les signes du temps, la "patine".
Alors ce n'est pas très compliqué. Il nous faut un abrasif de type carrosserie, une brosse très souple en laiton avec manche, un pinceau et du rustol. Sans oublier des chiffons propres et de l'acétone.
On commence par un grain de 500 pour enlever la rouille et la peinture qui aurait échappé au décapant. Suivez les lignes concentriques tout autour du globe et ne passez pas le papier dans tous les sens. Imaginez que vous travaillez sur du bois et que ces lignes sont la fibre du bois, on ponce toujours dans le sens de la fibre.
On continue avec un grain plus fin (800) et encore plus fin (1200). Le 1200 est un abrasif très fin. on ne l'utilise qu'en finition.
Une fois qu'on a un aspect homogène et que les rayures ne sont lus visible, on prend la brosse en laiton. Le principe est toujours le même, on passe la brosse en suivant les lignes concentriques. Elle donne un joli fini et affine encore les rayures.
Pourquoi j'insiste autant sur le fait de suivre les lignes concentriques? Parce que je suis fou de "patine". quand on suit ces lignes, on ne rajoute rien et on n'enlève rien. Idem pour les creux et les bosses, on les décrasse et on les dérouille mais sans aller trop loin sinon on se retrouve vite avec des zones super brillantes autour des bosses.
On reprend les globes et on prend le chiffon et l'acétone. ça va nous permettre d'enlever la poussière et de dégraisser les pièces avant d'appliquer l'anti-rouille.
On laisse sécher un quart d'heure et on passe le Rustol en un film très fin sur l'extérieur du globe (souvenez-vous on a déjà fait ça à l'intérieur du globe avec sa jolie peinture haute température). Encore une fois, Rustol est huileux et et se concentre dans les creux (la gouttière en bas du globe par exemple), alors laissez poser une demi heure et inspectez vos globes pour enlever les concentrations de produit.
Maintenant, laissez les sécher pendant 24 heures. Ils seront secs au toucher, et à ce moment là passer une couche fine sur l'arceau de préhension (la poignée du globe). Et laissez sècher le tout pendant 48 heures, 72 heures en tout.
Et voilà!
The war of the globes continues.
After the cleaning, it was necessary to attack the more difficult part. I shall not return on all the good that I think of polished globes mirrors. Here I attacked the thing which considers me most heart, to preserve the signs of time, the "sheen".
Then, it is not very complicated. We need an abrasive of type body, a very flexible brass brush with handle, a brush and the rustol. Without forgetting clean rags and acetone.
We begin with a grain of 500 to remove the rust and the paint which would have escaped the scouring agent. Follow the concentric lines around the globe and do not cross the paper everywhere. Imagine that you work on wood and that these lines are the fiber of the wood, we always sand in the direction of the fiber.
We continue with a finer grain (800 ) and even finer (1200). The 1200 is a very fine abrasive. We use it only in finish.
When we have a homogeneous aspect and when scratches are less visible, we take the brass brush. The principle is always the same, we cross the brush by following the concentric lines. It gives an attractive finish and still refines scratches.
Why I insist so much on the fact of following the concentric lines? Because I am crazy about "sheen". When we follow these lines, we add nothing and we remove nothing. Idem for hollows and bumps, we clean them and we loosen up them but without going too far otherwise we meet fast with great brilliant zones around bumps.
We resume(take back) globes and we take the rag and the acetone. That is going to allow us to remove the dust and to clean (oil remaining) parts before applying the rust inhibitor.
We let dry one quarter of an hour and we apply Rustol in a very fine coating on the outside of the globe (remember we have already made that inside the globe with its attractive high temperature paint). Once again, Rustol is oily and and concentrates in hollows (the gutter at the bottom of the globe for example), then let pose half an hour and inspect your globes to remove the concentrations of product.
Now, let them dry during 24 hours. They will be dry in the touch, and at this moment there to apply a fine coat on the arch of prehension (the handle of the globe). And let let every during 48 hours, 72 hours total.
Voilà!
jeudi 30 septembre 2010
Jielde, ma philosophie: la rénovation, la transformation, les limites... la suite
Un détail auquel je n'ai pas pensé: les longueurs de bras.
Comme je l'ai écrit, les bras standards font 40cm. On trouve aussi des ras courts de 25 cm et des bras longs de 60cm. Si vous regardez un peu sur la toile, vou trouverez des bras de 80cm et même de 120cm.
Ce ne sont pas des longueurs standards. Certains disent que ce sont des bras faits sur mesure pour des commandes spéciales. C'est possible, et en même temps ça ferait beaucoup de bras en commande spéciale...
Ce sont souvent des bricolages réalisés par des gens très doués de leurs 10 doigts. L'aluminium des rotules est en effet moulé autour des tuyaux en acier. Il est très difficile d'enlever proprement le tube d'acier de la rotule aluminium. Et il est encore plus difficile de remettre proprement dans les rotules un nouveau tube plus long ou plus court.
Personnellement, je n'ai jamais tenté de le faire.
Comme je l'ai écrit, les bras standards font 40cm. On trouve aussi des ras courts de 25 cm et des bras longs de 60cm. Si vous regardez un peu sur la toile, vou trouverez des bras de 80cm et même de 120cm.
Ce ne sont pas des longueurs standards. Certains disent que ce sont des bras faits sur mesure pour des commandes spéciales. C'est possible, et en même temps ça ferait beaucoup de bras en commande spéciale...
Ce sont souvent des bricolages réalisés par des gens très doués de leurs 10 doigts. L'aluminium des rotules est en effet moulé autour des tuyaux en acier. Il est très difficile d'enlever proprement le tube d'acier de la rotule aluminium. Et il est encore plus difficile de remettre proprement dans les rotules un nouveau tube plus long ou plus court.
Personnellement, je n'ai jamais tenté de le faire.
A detail I didn't think to talk about: Arms length.
I've described a few days ago that standard arms a 40 cm (15in 3/4). There are other length: 9in 27/32, 23in 19/32. If you have a look on the net, you'll find 31in and a half arms and even 47in. and a quarter.
Those are not standard length. Some people says it's special order made for custom use. That's possible, but that would mean that there were a lot of special orders...
They are often DIY by talented craftmen. The aluminium of the articulation is die casted around the iron tube. It's really hard to take off this tube from the molded aluminium. Ans it's even harder to put back a new iron tube (shorter or longer).
I've tried to do so.
lundi 27 septembre 2010
Jielde Standard: visserie, contacts, etc - Jielde Standard: hardware, electrical contacts, etc
Justes quelques mots sur les vis, contacts et rondelles qui peuplent nos lampes.
L'un des maitres mots de Domecq quand il a créé cette lampe était une lampe simple et robuste. Quand il commença la commercialisation, un des grands arguments de vente était la modularité. L'autre était la possibilité pour l'utilisateur de pouvoir tout faire seul: modification, adaptation aux besoins et réparations.
Les pièces sont standardisées. Enfin, relativement. Au cours de l'évolution de la Standard, pour suivre les demandes des clients et les normes, certaines pièces ont été modifiées. le porte douille existe en court et en long, avec ou sans interrupteur, les bras existent en plusieurs longueurs (25, 40 et 60cm), il existent différentes formes de socles (carré, en cloche, ovale, coudés...) avec ou sans interrupteur, etc
Les lampes qu'on trouve aujourd'hui sont passées par des ateliers et des usines. Certaines sont restées en place plusieurs dizaines d'années. Elles ont connues des réparations. Parfois avec des pièces d'origine, parfois avec les moyens du bord. La lampe ne fonctionnent plus. On la dépose, on la démonte, on nettoie les contacts et on commence le remontage. et là on se rend compte qu'on a perdu une des vis d'articulations ou la vis de globe. Alors plutôt que de perdre un quart d'heure à quatre pattes, on file au stock, on ramasse la pièce la plus approchante et on remonte avec.
On a ce genre de surprise assez régulièrement en démontant une lampe. Et c'est à ce moment là qu'on est très content d'avoir acheté une "épave" pour 5 euros. Cette lampe tordues et rongées par la rouille. Celle qui est irrécupérable pour une rénovation vous sauvera: c'est une source de vis, plaque, contacts onduflex, bloc rotules, etc
Si vous trouvez une de ces épaves, négociez la bien pour ne pas la payer trop cher. et conservez tout ce qui est récupérable.
Ici, ce n'est pas mon stock mais les pièces de plusieurs lampes en attente de ré-assemblage. Elles sont aussi en attente d'un bon bain d'essence et de quelques coups de pinceaux...
Et ici les contacts et la quincaillerie qui sort d'un bain d'essence-jouvence
L'un des maitres mots de Domecq quand il a créé cette lampe était une lampe simple et robuste. Quand il commença la commercialisation, un des grands arguments de vente était la modularité. L'autre était la possibilité pour l'utilisateur de pouvoir tout faire seul: modification, adaptation aux besoins et réparations.
Les pièces sont standardisées. Enfin, relativement. Au cours de l'évolution de la Standard, pour suivre les demandes des clients et les normes, certaines pièces ont été modifiées. le porte douille existe en court et en long, avec ou sans interrupteur, les bras existent en plusieurs longueurs (25, 40 et 60cm), il existent différentes formes de socles (carré, en cloche, ovale, coudés...) avec ou sans interrupteur, etc
Les lampes qu'on trouve aujourd'hui sont passées par des ateliers et des usines. Certaines sont restées en place plusieurs dizaines d'années. Elles ont connues des réparations. Parfois avec des pièces d'origine, parfois avec les moyens du bord. La lampe ne fonctionnent plus. On la dépose, on la démonte, on nettoie les contacts et on commence le remontage. et là on se rend compte qu'on a perdu une des vis d'articulations ou la vis de globe. Alors plutôt que de perdre un quart d'heure à quatre pattes, on file au stock, on ramasse la pièce la plus approchante et on remonte avec.
On a ce genre de surprise assez régulièrement en démontant une lampe. Et c'est à ce moment là qu'on est très content d'avoir acheté une "épave" pour 5 euros. Cette lampe tordues et rongées par la rouille. Celle qui est irrécupérable pour une rénovation vous sauvera: c'est une source de vis, plaque, contacts onduflex, bloc rotules, etc
Si vous trouvez une de ces épaves, négociez la bien pour ne pas la payer trop cher. et conservez tout ce qui est récupérable.
Ici, ce n'est pas mon stock mais les pièces de plusieurs lampes en attente de ré-assemblage. Elles sont aussi en attente d'un bon bain d'essence et de quelques coups de pinceaux...
Et ici les contacts et la quincaillerie qui sort d'un bain d'essence-jouvence
A few words about screws, electrical contacts and washers.
One of the main goals that leads Domecq designing the Standard Jielde was to create a simple and robust Lamp. When he began the marketing, one of the big selling points was the modularity. Other one was the possibility for the user to be able to make everything only: modification, adaptation to needs and repairs.
We have this kind(genre) of surprise rather regularly by unsettling a lamp. At this point, we are very satisfied to have bought a "wreck" for 5 euros. This lamp twisted and rust eaten. The one which is irremediable for a renovation will save you: it is a source of screws, labels, contacts "onduflex", joint block, etc.
If you find one of these remains, negotiate its price not to overpay it. And keep all which is recoverable.
Here, it is not my stock but the parts of several lamps in expectation of re-assembly. They are also in expectation of a good bath of gasoline and some strokes of brushes...
And here the contacts and the hardware which goes out of a "gasolinated" rejuvenating experience.
Parts are standardized. Finally, relatively. During the evolution of the Standard model, to follow the requests of the customers and the standards, certain parts were modified. Door cartridge exists short or long, with or without switch, arms exist in several lengthes (9in 27/32e, 15in 3/4e, 23in 19/32e), it exists in various forms of bases (squared, in bell, oval, angled) with or without switch, etc.
The lamps we find today have gone through workshops and factories. Some stayed in position several decades. They knew repairs. Sometimes with spares from the manufacturer, sometimes with what's available. The lamp do not work any more. We put it down, we take it to pieces, we clean the contacts and we begin the reassembly. And there we realize that we lost one of the assembly hardware of joints or the screw of the globe. instead of losing one quarter of an hour on all fours, we take off to the stock, we collects the most similar part and we go back up with.
We have this kind(genre) of surprise rather regularly by unsettling a lamp. At this point, we are very satisfied to have bought a "wreck" for 5 euros. This lamp twisted and rust eaten. The one which is irremediable for a renovation will save you: it is a source of screws, labels, contacts "onduflex", joint block, etc.
If you find one of these remains, negotiate its price not to overpay it. And keep all which is recoverable.
Here, it is not my stock but the parts of several lamps in expectation of re-assembly. They are also in expectation of a good bath of gasoline and some strokes of brushes...
And here the contacts and the hardware which goes out of a "gasolinated" rejuvenating experience.
mercredi 22 septembre 2010
Les globes repeints - The repainted globes
Me revoici avec des globes repeints.
Pas entièrement, juste la peinture haute température de l'intérieur. N'oublions pas que nos jolis globes sont avant tout des réflecteurs, ils servent à orienter la lumière.
Après l'avoir décapé et brossé, on reprend les globes. Ils sont en acier alors on va commencer par les protéger contre l'oxydation.
Pour ça, on va utiliser un produit qui protège l'acier et prépare le globe à recevoir un traitement. J'utilise un produit de chez Owatrol, le Rustol. Vous pouvez trouver une description du produit ici. C'est une huile, appliquez la en couche très fine pour obtenir un film régulier et éviter les coulures. Et laissez sécher à l'abri de la poussière pendant 48 heures avant de peindre. Ne traitez que l'intérieur du globe, on verra l'extérieur plus tard.
Maintenant c'est le moment de peindre. Les globes sont soumis à une forte chaleur, on aura donc besoin d'une peinture "Haute Température". Sinto produit une peinture blanche parfaite pour cet usage. On l'applique en couche fine et on retouche en cas de besoin pour obtenir une couverture complète de l'intérieur du globe. Il faut mieux appliquer des couches fines successives qu'une seule grosse couche qui va baver. Les retouches sont à faire dans un délai maxi de 30 minutes. On laisse sécher 72 heures.
Pour obtenir un séchage définitive on va exposer le globe à une forte chaleur. Je passe mes globes au four à 150° pendant un quart d'heure. La peinture prend son aspect défintif. et voilà le résultat!
Ah oui, j'allais oublier! Aujourd'hui on inaugure la formule bilingue...
Pas entièrement, juste la peinture haute température de l'intérieur. N'oublions pas que nos jolis globes sont avant tout des réflecteurs, ils servent à orienter la lumière.
Après l'avoir décapé et brossé, on reprend les globes. Ils sont en acier alors on va commencer par les protéger contre l'oxydation.
Pour ça, on va utiliser un produit qui protège l'acier et prépare le globe à recevoir un traitement. J'utilise un produit de chez Owatrol, le Rustol. Vous pouvez trouver une description du produit ici. C'est une huile, appliquez la en couche très fine pour obtenir un film régulier et éviter les coulures. Et laissez sécher à l'abri de la poussière pendant 48 heures avant de peindre. Ne traitez que l'intérieur du globe, on verra l'extérieur plus tard.
Maintenant c'est le moment de peindre. Les globes sont soumis à une forte chaleur, on aura donc besoin d'une peinture "Haute Température". Sinto produit une peinture blanche parfaite pour cet usage. On l'applique en couche fine et on retouche en cas de besoin pour obtenir une couverture complète de l'intérieur du globe. Il faut mieux appliquer des couches fines successives qu'une seule grosse couche qui va baver. Les retouches sont à faire dans un délai maxi de 30 minutes. On laisse sécher 72 heures.
Pour obtenir un séchage définitive on va exposer le globe à une forte chaleur. Je passe mes globes au four à 150° pendant un quart d'heure. La peinture prend son aspect défintif. et voilà le résultat!
Ah oui, j'allais oublier! Aujourd'hui on inaugure la formule bilingue...
I am back with repainted globes.
Not completely, just the inside high temperature high temperature. Don't forget that our attractive globes are above all reflectors, they serve to direct the light.
After cleaning and brushing it, we take back globes. They are made of steel then we are going to begin by protecting them against the oxidation.
We are going to use a product which protects the steel and prepares the globe to receive a treatment. I use a product from Owatrol, Rustol. You can find a description of the product here. It is an oil, apply in very fine coat to obtain a regular nondripping layer. And let dry away from dust during 48 hours before painting. Treat only the inside of the globe, we shall see the outside later.
Now it's time for painting.
Globes are subjected to a strong heat, we shall thus need a "High temperature" paint. Sinto produces a perfect white paint completed for this usage. We apply it in fine layers and we retouch if necessary to obtain a complete cover of the inside of the globe. It is better , if necessary, to apply successive fine layers than only big layer which is going to drool. Retouch are to be made for a maxi deadline of 30 minutes. We let dry 72 hours.
To obtain a definitive drying we are going to expose the globe to a strong heat. I "cook" my globes in the oven 150°C (300°F) during a quarter of hour. The painting gets its definitive aspect. Et voilà le résultat!
Today is the inauguration for the bilingual version of my blog...
mardi 21 septembre 2010
Jielde, ma philosophie: la rénovation, la transformation, les limites...
Restaurer ou rénover un objet pose des choix, des questions, des options.
Quand on commence à restaurer une Jielde, on a plein de choix.
L'école la plus courante actuellement modifie énormément l'aspect originel des lampes. Les Jielde sont originellement des lampes peintes. Des lampes d'atelier conçues pour durer, pour être facilement réparées par l'utilisateur.
Après, se posent la question du jusqu'où peut-on aller?
Repeindre une lampe après un bon décapage, quelle que soit la couleur, correspond à l'esprit de ses lampes.
On s'en éloigne beaucoup quand on laisse le métal visible. Ou quand on modifie l'état réel des globes.
Il y a deux choses auxquelles je me refuse: le débosselage et le polissage type miroir.
Le premier parce que je trouve ça au limite du sacrilège. Je vais prendre un exemple. Si on trouve une superbe Stratocaster "Blackie" de 1958, est-ce que l'on va la repeindre parce qu'elle a des éclats sur le vernis. Va-t'on la poncer parce que sa caisse a pris des coups?
Débosseler, c'est nier son passé. La jielde est une lampe d'atelier ou d'usine, elle prend des coups, des projections en tout genre. Elle acquiert du caractère. ça lui donne une gueule...
L'autre crime, c'est le polissage qui suit le débosselage. Polir une lampe pour enlever la rouille, c'est normal. ça fait partie du travail de restauration. Par contre la plupart des lampes portent des marques de naissance. On a très souvent des lignes circulaires qui font le tour des globes. au sommet du globe, on a aussi un petit plat. En quelque sorte le nombril de la jielde. Toutes ces marques sont liées à l'usinage qui transforme de la tole en un "bol". Toutes ces traces d'usinage et toutes ces bosses en font de vraies lampes avec une histoire. Si on veut une Jielde zéro marque, autant aller faire un tour ici et l'acheter toute neuve et numérotée...
Par principe et par respect pour l'objet, j'arrête le polissage quand on voit apparaitre ces marques de fabrication. Et surtout j'essaie de conserver la "patine", l'usure de la lampe. Et bien sûr les bosses...
Alors chez moi, vous ne verrez pas de lampe débosselée et "polie miroir".
Petite précision, certains vendeurs sur le net ( eBay et le bon coin par exemple) décrivent à tort leurs lampes comme "chromées". C'est en général un polissage extrème (poli miroir) qui n'a aucun rapport avec un chromage. Le chromage étant une opération beaucoup plus complexe et nettement plus cher qu'un polissage (le polissage n'étant qu'une des nombreuses étapes d'un chromage).
Beaucoup aussi proposent des lampes "sans bosse", dans une grande majorité de cas il s'agit de lampe débosselée. Un gros 60% de lampes débosselées, 30% de lampes qui nous sont arrivées intactes malgré l'usage, et 10% de lampes neuves issues de stock d'usine après fermeture.
Ceci dit, si le vendeur est honnête et qu'il explique l'origine de la lampe et les réparations et modifications apportées, ça ne me pose aucun soucis. C'est comme les fausses plaques noires, vraies ou fausses, il faut juste avoir l'honnêteté de l'écrire.
Demandez des précisions avant l'achat: est-ce que la plaque est bien celle du globe? ou bien est-ce la plaque d'un globe plus ancien posée sur un globe quasi neuf? Le globe a-t'il été débosselé? les bras ont-ils été redressés ou modifiés? L'interrupteur est-il d'origine? a-t'on remplacé l'interrupteur plastique par un métal ancien?
Toutes les modifications qui sont faites sur une pièce change considérablement sa valeur réel. le remplacement d'une pièce par une autre ou le mélange de pièces d'une lampe à l'autre modifie aussi la valeur.
Encore une précision sur les lampes à 5 ou 6 bras. Les plus grandes lampes que j'ai pu récupéré se composaient de 3 bras, les plus petites n'en avaient qu'un. Pour faire une lampe à 5 bras il faut deux ou trois lampes sorties d'usine ou d'atelier. Les appliques sont les "restes" de ces réassemblages.
C'est tout pour ce soir.
Quand on commence à restaurer une Jielde, on a plein de choix.
L'école la plus courante actuellement modifie énormément l'aspect originel des lampes. Les Jielde sont originellement des lampes peintes. Des lampes d'atelier conçues pour durer, pour être facilement réparées par l'utilisateur.
Après, se posent la question du jusqu'où peut-on aller?
Repeindre une lampe après un bon décapage, quelle que soit la couleur, correspond à l'esprit de ses lampes.
On s'en éloigne beaucoup quand on laisse le métal visible. Ou quand on modifie l'état réel des globes.
Il y a deux choses auxquelles je me refuse: le débosselage et le polissage type miroir.
Le premier parce que je trouve ça au limite du sacrilège. Je vais prendre un exemple. Si on trouve une superbe Stratocaster "Blackie" de 1958, est-ce que l'on va la repeindre parce qu'elle a des éclats sur le vernis. Va-t'on la poncer parce que sa caisse a pris des coups?
Débosseler, c'est nier son passé. La jielde est une lampe d'atelier ou d'usine, elle prend des coups, des projections en tout genre. Elle acquiert du caractère. ça lui donne une gueule...
L'autre crime, c'est le polissage qui suit le débosselage. Polir une lampe pour enlever la rouille, c'est normal. ça fait partie du travail de restauration. Par contre la plupart des lampes portent des marques de naissance. On a très souvent des lignes circulaires qui font le tour des globes. au sommet du globe, on a aussi un petit plat. En quelque sorte le nombril de la jielde. Toutes ces marques sont liées à l'usinage qui transforme de la tole en un "bol". Toutes ces traces d'usinage et toutes ces bosses en font de vraies lampes avec une histoire. Si on veut une Jielde zéro marque, autant aller faire un tour ici et l'acheter toute neuve et numérotée...
Par principe et par respect pour l'objet, j'arrête le polissage quand on voit apparaitre ces marques de fabrication. Et surtout j'essaie de conserver la "patine", l'usure de la lampe. Et bien sûr les bosses...
Alors chez moi, vous ne verrez pas de lampe débosselée et "polie miroir".
Petite précision, certains vendeurs sur le net ( eBay et le bon coin par exemple) décrivent à tort leurs lampes comme "chromées". C'est en général un polissage extrème (poli miroir) qui n'a aucun rapport avec un chromage. Le chromage étant une opération beaucoup plus complexe et nettement plus cher qu'un polissage (le polissage n'étant qu'une des nombreuses étapes d'un chromage).
Beaucoup aussi proposent des lampes "sans bosse", dans une grande majorité de cas il s'agit de lampe débosselée. Un gros 60% de lampes débosselées, 30% de lampes qui nous sont arrivées intactes malgré l'usage, et 10% de lampes neuves issues de stock d'usine après fermeture.
Ceci dit, si le vendeur est honnête et qu'il explique l'origine de la lampe et les réparations et modifications apportées, ça ne me pose aucun soucis. C'est comme les fausses plaques noires, vraies ou fausses, il faut juste avoir l'honnêteté de l'écrire.
Demandez des précisions avant l'achat: est-ce que la plaque est bien celle du globe? ou bien est-ce la plaque d'un globe plus ancien posée sur un globe quasi neuf? Le globe a-t'il été débosselé? les bras ont-ils été redressés ou modifiés? L'interrupteur est-il d'origine? a-t'on remplacé l'interrupteur plastique par un métal ancien?
Toutes les modifications qui sont faites sur une pièce change considérablement sa valeur réel. le remplacement d'une pièce par une autre ou le mélange de pièces d'une lampe à l'autre modifie aussi la valeur.
Encore une précision sur les lampes à 5 ou 6 bras. Les plus grandes lampes que j'ai pu récupéré se composaient de 3 bras, les plus petites n'en avaient qu'un. Pour faire une lampe à 5 bras il faut deux ou trois lampes sorties d'usine ou d'atelier. Les appliques sont les "restes" de ces réassemblages.
C'est tout pour ce soir.
Un peu d'histoire
Je ne peux pas résister à un peu d'histoire.
Jean-Louis Domecq, ingénieur en mécanique, ne trouvait pas une lampe qui conviennent à son activité. Alors il va la créer cette lampe idéale. C'est en Avril 1950, que la lampe voit le jour. Une lampe simple, robuste et modulable. Il n'y a pas de fil qui parcourent la lampe donc aucun risque de coupure de fil: ce sont des contacts circulaires au niveau des rotules qui assurent la continuité électrique. Les éléments peuvent facilement se compléter et se substituer. On trouve encore des lampes qui datent du début des années 50 qui fonctionnent parfaitement. Domecq passera les années 51 et 52 à créer les processus de fabrication, l'industrialisation.
En 1953, il crée une nouvelle société, Jielde, de ses initiales Ji eL Dé. La société commercialisera la lampe du même nom. Mais les clients appelent cette lampe la "Standard".
La lampe sera fabriqué jusqu'à maintenant. Le nom et l'utilisation de la lampe vont changer. Elle passe des ateliers et des usines aux lofts parisiens. Elle gagne encore en popularité et retrouvent dans de nombreux salons de par le monde.
C'est après le décès de Jean-Louis Domecq, en 1983, que la lampe ressortira dans une version plus cilvilisée et rebaptisée: la Loft. Disponible dans plusieurs coloris flashy ou classqiues mais aussi en finition chrome ou brossée, elle sort au début des années 90.
Elle sera suivie par sa fille la Signal, avec un globe plus petit. Puis par une suspension, l'Augustin. Les nouvelles séries, Loft, Signal et Augustin sont réalisées à la main et numérotées.
La Standard a bien sûr connu des évolutions pour s'adapter aux normes et à l'évolution des matériaux et des besoins. Les interrupteurs "goutte d'eau" en métal sont devenus des interrupteurs en plastique noir par exemple.
Contrairement à ce que certains vendeurs essaieront de faire croire, la majorité des lampes datent des années 60 et 70. Celles qui sont presque neuves avec des interrupteurs plastiques dateraient des années 80. Seules quelques rares pièces du tout début ont survécu. On les reconnait entre autre à l'étiquette, souvent verte avec une carte de France, rarement noire, et à un globe plus profond qui offre moins d'espace entre le globe et la poignée.
Je vais me remettre au boulot, j'ai encore des globes au four.
Jean-Louis Domecq, ingénieur en mécanique, ne trouvait pas une lampe qui conviennent à son activité. Alors il va la créer cette lampe idéale. C'est en Avril 1950, que la lampe voit le jour. Une lampe simple, robuste et modulable. Il n'y a pas de fil qui parcourent la lampe donc aucun risque de coupure de fil: ce sont des contacts circulaires au niveau des rotules qui assurent la continuité électrique. Les éléments peuvent facilement se compléter et se substituer. On trouve encore des lampes qui datent du début des années 50 qui fonctionnent parfaitement. Domecq passera les années 51 et 52 à créer les processus de fabrication, l'industrialisation.
En 1953, il crée une nouvelle société, Jielde, de ses initiales Ji eL Dé. La société commercialisera la lampe du même nom. Mais les clients appelent cette lampe la "Standard".
La lampe sera fabriqué jusqu'à maintenant. Le nom et l'utilisation de la lampe vont changer. Elle passe des ateliers et des usines aux lofts parisiens. Elle gagne encore en popularité et retrouvent dans de nombreux salons de par le monde.
C'est après le décès de Jean-Louis Domecq, en 1983, que la lampe ressortira dans une version plus cilvilisée et rebaptisée: la Loft. Disponible dans plusieurs coloris flashy ou classqiues mais aussi en finition chrome ou brossée, elle sort au début des années 90.
Elle sera suivie par sa fille la Signal, avec un globe plus petit. Puis par une suspension, l'Augustin. Les nouvelles séries, Loft, Signal et Augustin sont réalisées à la main et numérotées.
La Standard a bien sûr connu des évolutions pour s'adapter aux normes et à l'évolution des matériaux et des besoins. Les interrupteurs "goutte d'eau" en métal sont devenus des interrupteurs en plastique noir par exemple.
Contrairement à ce que certains vendeurs essaieront de faire croire, la majorité des lampes datent des années 60 et 70. Celles qui sont presque neuves avec des interrupteurs plastiques dateraient des années 80. Seules quelques rares pièces du tout début ont survécu. On les reconnait entre autre à l'étiquette, souvent verte avec une carte de France, rarement noire, et à un globe plus profond qui offre moins d'espace entre le globe et la poignée.
Je vais me remettre au boulot, j'ai encore des globes au four.
lundi 20 septembre 2010
On attaque les globes...
Là, je viens de terminer le nettoyage et le décapage des globes. Ils sont en acier et donc sujet à l'oxydation.
On commence par réunir l'outillage:
-Une spatule en bois pour enlever la peinture qui va cloquer après application du décapant.
-Une baguette avec la pointe en biseau (une baguette du "Chinois" ,qu'on rectifie au cutter, fait très bien l'affaire). Elle va servir à accéder aux zone étroites.
-Un bon décapant. Je vais y revenir et vous comprendrez pourquoi.
-Une bonne paire de gant du type qu'on utilise pour manipuler les acides (gros caoutchouc). Parce que le décapant, ça brûle la peau.
-Des lunettes contre les projections.
-Paille de fer.
-Laines d'acier fine (000).
-et des feuilles d'abrasifs pour l'automobile (grain 500 et 800).
La qualité du décapant est essentielle. La majorité des décapants noircissent l'aluminium. Sur la lampe, les rotules, le porte-douille, l'embase, le renvoi d'angle sont en alu. Si vous utilisez n'importe quelle décapant, l'alu va soit noircir, soit être attaqué.
Mon choix s'est porté sur un produit de chez Restom, le D.V.A 4030 que vous pouvez trouver ici:
http://restom.net/chassis-cadre-restom-dva-4030-407.htm
Mais attention, ce produit est toxique et dangereux pour l'environnement. Il faut se protéger quand on l'utilise. Et il faut aussi recycler les résidus après usage. Fournissez vous un seau en métal avec un couvercle étanche et amenez le une fois plein dans un centre de retraitement qui accepte les déchets chimiques. Lisez le mode d'emploi et respectez les précautions d'emploi.
Donc on nettoie la pièce pour commencer: eau chaude, savon et grattoir ménager. Essorez au maximum le grattoir (pour travailler sans en mettre partout) et rincez le le plus souvent possible.
Après on laisse sécher et on s'attaque au décapage en soit. On applique au pinceau de le décapant, on laisse agir, et on gratte à la spatule en bois. les petites zones seront grattées avec la baguette en biseau. quand on a bien gratter, on frotte avec la paille d'acier et on termine avec la laine d'acier.
Pour le rinçage de la pièce, chiffon et acétone, et on frotte.
Une fois le globe à nu, on va passer à l'abrasif. Le but ici n'est pas d'obtenir une surface brillante et impeccable, juste d'enlever les points de rouille et d'aplanir les aspérités.
Le résultat est ici:
C'est à ce moment là qu'on s'aperçoit que la lampe acheté sur le net et vendue comme "sans aucune bosse sur le globe" n'est qu'un rêve. Les bosses font partie des Jielde d'occasion et dans ce cas précis, il n'y en qu'une sur cinq qui peut prétendre au titre de "Zéro bosse". Vous avez vu aussi que les plaques les plus fragiles ou les moins bien fixées ont été retirés. On les remettra plus tard, au moment des finitions.
Et je vais terminer pour aujourd'hui avec une dernière image. Les deux types de globes avec plaque rivetée:
- à droite les globes les plus récents. Ils sont un peu moins profonds et présente plus d'espace entre l'arceau de préhension.
- à gauche le le premier type de réflecteur, plus profond que le globe "moderne" et donc moins d'espace entre globe et poignée.
Le premier type de globe, le plus profond, est sans aucun doute le plus rare...
Au prochain épisode, on parlera peinture haute température.
On commence par réunir l'outillage:
-Une spatule en bois pour enlever la peinture qui va cloquer après application du décapant.
-Une baguette avec la pointe en biseau (une baguette du "Chinois" ,qu'on rectifie au cutter, fait très bien l'affaire). Elle va servir à accéder aux zone étroites.
-Un bon décapant. Je vais y revenir et vous comprendrez pourquoi.
-Une bonne paire de gant du type qu'on utilise pour manipuler les acides (gros caoutchouc). Parce que le décapant, ça brûle la peau.
-Des lunettes contre les projections.
-Paille de fer.
-Laines d'acier fine (000).
-et des feuilles d'abrasifs pour l'automobile (grain 500 et 800).
La qualité du décapant est essentielle. La majorité des décapants noircissent l'aluminium. Sur la lampe, les rotules, le porte-douille, l'embase, le renvoi d'angle sont en alu. Si vous utilisez n'importe quelle décapant, l'alu va soit noircir, soit être attaqué.
Mon choix s'est porté sur un produit de chez Restom, le D.V.A 4030 que vous pouvez trouver ici:
http://restom.net/chassis-cadre-restom-dva-4030-407.htm
Mais attention, ce produit est toxique et dangereux pour l'environnement. Il faut se protéger quand on l'utilise. Et il faut aussi recycler les résidus après usage. Fournissez vous un seau en métal avec un couvercle étanche et amenez le une fois plein dans un centre de retraitement qui accepte les déchets chimiques. Lisez le mode d'emploi et respectez les précautions d'emploi.
Donc on nettoie la pièce pour commencer: eau chaude, savon et grattoir ménager. Essorez au maximum le grattoir (pour travailler sans en mettre partout) et rincez le le plus souvent possible.
Après on laisse sécher et on s'attaque au décapage en soit. On applique au pinceau de le décapant, on laisse agir, et on gratte à la spatule en bois. les petites zones seront grattées avec la baguette en biseau. quand on a bien gratter, on frotte avec la paille d'acier et on termine avec la laine d'acier.
Pour le rinçage de la pièce, chiffon et acétone, et on frotte.
Une fois le globe à nu, on va passer à l'abrasif. Le but ici n'est pas d'obtenir une surface brillante et impeccable, juste d'enlever les points de rouille et d'aplanir les aspérités.
Le résultat est ici:
C'est à ce moment là qu'on s'aperçoit que la lampe acheté sur le net et vendue comme "sans aucune bosse sur le globe" n'est qu'un rêve. Les bosses font partie des Jielde d'occasion et dans ce cas précis, il n'y en qu'une sur cinq qui peut prétendre au titre de "Zéro bosse". Vous avez vu aussi que les plaques les plus fragiles ou les moins bien fixées ont été retirés. On les remettra plus tard, au moment des finitions.
Et je vais terminer pour aujourd'hui avec une dernière image. Les deux types de globes avec plaque rivetée:
- à droite les globes les plus récents. Ils sont un peu moins profonds et présente plus d'espace entre l'arceau de préhension.
- à gauche le le premier type de réflecteur, plus profond que le globe "moderne" et donc moins d'espace entre globe et poignée.
Le premier type de globe, le plus profond, est sans aucun doute le plus rare...
Au prochain épisode, on parlera peinture haute température.
samedi 18 septembre 2010
Chose promise, chose due. Voici quelques images de lampes. J'en ai récupéré une qui avait une couche assez uniforme de graisse et de copeaux de métal qui allait jusqu'à 6mm... J'ai passé plus de temps à la nettoyer qu'à la décaper et la polir...
Je prépare mes feuilles d'abrasif, l'acétone, le Dremel et je reviens.
Je prépare mes feuilles d'abrasif, l'acétone, le Dremel et je reviens.
vendredi 17 septembre 2010
Les lampes Jielde
Les lampes Jielde sont une de mes grandes passions. Je suis tombé dedans quand j'étais tout petit. Quand je suivais mon père, Artisan, d'atelier en chantier. Quand j'avais de la chance, j'avais le droit d'aller de la maison à l'atelier, je voyageais d'outils plus mystérieux les uns que les autres en machines impressionnantes. J'adorais ces visites. ce n'était qu'à 300 ou 400 mètres de la maison de mes parents mais c'était un vrai voyage. Dans un atelier de plomberie-chauffagiste-couvreur-zingueur on trouve les outils et les matériaux les plus disparates. L'ardoise d'Angers, la tuile mécanique, les rouleaux de zinc, de longues tiges de cuivre et d'acier, les débuts du PVC, des raccords en tout genre, des marteaux de toutes les formes. Et puis une machine effrayante et attirante, la fraiseuse. Elle se cachait dans un recoin sombre de l'atelier. Elle était sombre elle-même, couverte de graisse et de copeaux de métal. Et elle portait une lampe qui se tordait dans tout les sens. Un de mes jouets préférés avec le marteau et l'enclume de couvreur.
La première Jielde que j'ai vu. Que j'ai touché. Elle avait perdu sa lentille, il n'en restait plus que le joint noir. Elle s'allumait en même temps que la machine, l'interrupteur avait été shunté. Globe cabossé. Rien de très sexy. Mais elle m'attirait comme un aimant dés que j'entrais dans l'atelier.
Ce n'est que quelques années plus tard en cherchant une culasse pour mon AX Diesel (ma première voiture) que je suis tombé sur un tas de ces lampes chez un ferrailleur. il devait y en avoir un vingtaine. J'ai trouvé mon bonheur ce jour là: une culasse sans point de chauffe et trois lampes. Et tout ça pour le prix de la culasse que j'avais déjà bien négocié. "Débarrasses-moi donc de ces merdes" que m'avait gueulé le ferrailleur quand je lui avais demandé à combien il m'en vendrait trois.
Avec le recul et la flambée des prix, je crois que j'aurais dû remplir mon coffre de lampes. J'aurais pas dû être aussi timide...
C'était il y a quinze ans. C'est ce jour là que j'ai découvert un nouveau jeu: démonter et remonter des Jielde.
La prochaine fois, je reviendrai avec des photos de lampes dans leurs jus...
La première Jielde que j'ai vu. Que j'ai touché. Elle avait perdu sa lentille, il n'en restait plus que le joint noir. Elle s'allumait en même temps que la machine, l'interrupteur avait été shunté. Globe cabossé. Rien de très sexy. Mais elle m'attirait comme un aimant dés que j'entrais dans l'atelier.
Ce n'est que quelques années plus tard en cherchant une culasse pour mon AX Diesel (ma première voiture) que je suis tombé sur un tas de ces lampes chez un ferrailleur. il devait y en avoir un vingtaine. J'ai trouvé mon bonheur ce jour là: une culasse sans point de chauffe et trois lampes. Et tout ça pour le prix de la culasse que j'avais déjà bien négocié. "Débarrasses-moi donc de ces merdes" que m'avait gueulé le ferrailleur quand je lui avais demandé à combien il m'en vendrait trois.
Avec le recul et la flambée des prix, je crois que j'aurais dû remplir mon coffre de lampes. J'aurais pas dû être aussi timide...
C'était il y a quinze ans. C'est ce jour là que j'ai découvert un nouveau jeu: démonter et remonter des Jielde.
La prochaine fois, je reviendrai avec des photos de lampes dans leurs jus...
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