samedi 29 septembre 2012

Jielde LAK, revue de détail

  En voici une toute nue ou presque. Un petit décapage chimique et 99% de cette vieille peinture est parti. La beauté se fait jour.

  Parce que la LAK n'est pas une lampe classique. Elle n'est pas devenue une icône au même titre que la Standard, elle n'est pas devenue une "classique". Ses formes ne sont pas classique; anguleuse, presque agressive.

  Elle reprend pourtant les ingrédients qui ont fait le succès de la Standard:
- Une vraie lampe sans fil grace à cette rotule articulée et ses contacts Onduflex.
- Des possibilités presque infinie d'assemblage et d'usage grace à des éléments différenciés (différentes longueurs de bras, différentes embases et on dirait même différents réflecteurs).

  Mais sa glorieuse ancêtre lui fait de l'ombre, aucun succès commercial. Et pourtant... Cette lampe est intrigante, troublante. Plus on la regarde et plus on a envie de la regarder. J'ai encore découvert des détails en l'observant juste après le décapage.

  Moins lisse que son ainé, alors on aime.... ou pas...

  Moi, j'aime.

  Je me suis amusé à la remonter après le décapage pour voir. Pour voir si l'image mentale que je m'étais faite pour ce projet cadrait avec la réalité. Et j'avoue que j'ai été soufflé, la LAK est définitivement la plus belle lampe Jielde!

  En trainant dans le scieries indépendantes de chez moi et aussi sur les sites de celles qui sont plus éloignées, on découvre des bois rares et des coupes tout aussi surprenantes. C'est comme ça que j'ai trouvé ce cylindre de poirier. C'est un bois somptueux. La forme cylindrique m'a tout de suite inspiré un pied. Allez savoir pourquoi?

  Voici une première image de la future réalisation. Il faudra encore terminer le décapage, la polir, la protéger de l'oxydation, la cirer. Encore quelques heures de travail. Et puis terminer le pied aussi, ponçage, cire...

Jielde LAK

  Un détail du renvoi d'angle

Jielde LAK

  Le même vu depuis l'autre côté

Jielde LAK

  L'assemblage de l'arceau de préhension

Jielde LAK

  Le détail manquant sur la standard: un petit évent de ventilation

Jielde LAK

  Une vue de l'assemblage de l'arceau de préhension vu de l'intérieur

Jielde LAK

La fixation du pied et à nouveau le renvoi d'angle

Jielde LAK


Jielde LAK

  bientôt la suite de la transformation...

jeudi 27 septembre 2012

Jielde LAK, le démontage / How to dismantle a Jielde LAK?

  Chose promise... Il y a quelques temps, j'avais annoncé un futur billet sur le modèle mal aimé de chez Jielde: la LAK.

  Quand on fait des recherches sur le net à propos de cette lampe, on ne trouve rien ou presque. On la retrouve depuis quelques mois sur le site Jielde.com. En connaitre un peu plus sur cette lampe relève de l'exploit. Tout ce qu'on arrive à voir, c'est qu'elle n'a eu aucun succès commercial. C'est la seule chose sur laquelle tout concorde. Je suis preneur d'information si vous en avez: histoire, origines...

  Mais rentrons dans le vif du sujet et penchons-nous sur cette lampe méconnue.

  Tout d'abord une première chose importante. La LAK n'a jamais porté de plaque comme sa grande soeur la Loft (la Standard). Donc les originales n'ont pas cette petite plaque rivetée si célèbre. D'ailleurs, les plus récentes n'en portent pas non plus: elle avait été remplacée par une étiquette auto-collante. Les LAK qui portent une étiquette rivetée et numérotée sont des rééditions.

  Voici donc deux modèles qui ne datent pas de la même période. si on se réfère au modèle Standard, les modèles équipés d'un interrupteur en métal sont les plus anciennes et celles avec interrupteur plastiques sont les plus récentes. Il existe un certain nombre de base de formes et de tailles différentes.


  Voici un détail d'un modèle plus récent: interrupteur plastique.


  Et d'un modèle plus ancien avec interrupteur métal.


  Les caches sont caractéristiques du modèle LAK. Ils sont très faciles à enlever, on glisse entre le cache et la rotule une petite lame et on fait levier.


  Ici, on découvre les deux côtés de l'assemblage, l'un est triangulaire et relativement simple, l'autre circulaire et un peu plus complexe.


  Les caches sont assez fragiles et ne semblent pas faits des mêmes matériaux en fonction des périodes de construction.


Un détail de l'assemblage de la douille. On distingue assez bien les fixations de l'arceau de préhension.


La même en angle opposé.


Et voici la bête mise à plat. Il y a nettement plus de pièces que lorsqu'on démonte une Standard.


L'arceau de préhension avec ses boulons et écrous. certains modèles sont assemblés avec des sortes de goupilles. Elles ressemblent fortement à des attaches parisiennes. je remettrai plus tard des images d'une autre lampe.


  La douille démontée, sortie du porte-douille et du réflecteur.


Le réflecteur tout seul.


  Détail d'un des côtés de l'assemblage, on distingue bien les rondelles belleville déjà utilisés dans la Standard (en plus petit et moins nombreuses) mais aussi les rondelles de laiton.


  L'autre côté de l'assemblage. Au centre le courant passe toujours par deux rondelles "onduflex" de taille différentes et les glissement par une rondelle de friction. Ce sont d'ailleurs les seules pièces strictement identiques à celles de la standard: pourquoi changer une formule gagnante?
  Ici on passe du circulaire au triangulaire.


  Une vue plus proche du logement de la "rondelle" triangulaire, on voit clairement les encoches de positionnement.


C'est la fin de la première étape de démontage de LAK.

mercredi 19 septembre 2012

Appliques Jielde "noir martelé" / JLD Wall lamp "hammered black"

Une toute nouvelle paire d'appliques. Celles-ci ont été traitées avec une peinture noire à effet martelée.
C'est un effet qui était très utilisé sur le mobilier industriel, les machines-outils et bien sûr les lampes dans les années 60 à 80 et qui est un peu passé de mode depuis... Pour revenir ici!


Les appliques se composent toujours de la même façon: une embase, un renvoi d'angle simple, un porte-douille et un globe. On reste toujours sur cette composition simple mais on peut la moduler aussi en rajoutant un bras de 40, 25 ou 20. C'est une question de goût mais aussi de besoin: un bras permet de déporter la source lumineuse et de la rendre plus utile. Ici, j'ai donc choisi une composition simple, pas de bras supplémentaire.

Pour revenir à la peinture utilisée, c'est une peinture à effet martelé de marque Hammerite. C'est une peinture qui simplifie la vie. Pas besoin de traiter le métal contre la rouille ou d'appliquer une primaire, elle fait tout en un seul produit. Et elle résiste aussi à l'extérieur (je rappelle que les JLDs ne sont pas des lampes d'extérieur, elle n'offre aucune étanchéité). Donc deux couches de peinture et 4 heures de séchage entre les deux et vous obtenez cet effet martelé très sympa et facile à entretenir.

Parce que le problème se situe dans l'entretien justement. Posez deux appliques dans une cuisine et imaginez les se couvrir lentement d'une pellicule grasse... Même avec la meilleure hotte aspirante du monde, vos lampes n'y échapperont pas. Maintenant si elles sont cirées graphite comme c'est souvent le cas de nos jours, vous perdrez au fil des nettoyages toute trace de cire. Avec des lampes peintes, le nettoyage est facilité. Trop peu de gens se rendent compte de l'entretien que nécessite une finition cirée.

Ici, nous sommes sur une série "All black". Elles sont noires de bout en bout. J'ai conservé la protection de plastique noir sur les arceaux de préhension. Noir aussi la quincaillerie et la visserie. Et bien sûr des interrupteurs en plastique noir. Ces interrupteurs ne sont pas les plus courus, mais avec cette finition ils étaient parfaitement dans le ton.

Voici des images de plus grande taille.







lundi 3 septembre 2012