vendredi 8 février 2013

Jielde, luminaire et mobilier industriel, la finition à la cire graphite (épisode 1)

  Je vais revenir au cours des prochaines semaines sur l'un des sujets qui soulèvent le plus d'enthousiasme et suscitent le plus de question: la finition avec une cire graphitée.

  J'essaierai de revenir de façon précise sur les matériaux, les préparations, les mixtures et tout ce qui va autour. ça va être un long et dur travail mais je vais m'y atteler et je vais essayer de prendre quelques images.

jeudi 7 février 2013

Des suspensions industrielles, 5ème épisode: cire graphite ou peinture haute température patinée?

  Un petit retour rapide sur deux finitions complètement différentes d'un même abat-jour.

  Pour rappel, on est parti de ça:

Suspensions, les origines
Suspensions, les origines
Suspensions, les origines
  Des abats-jours avec une forme plutôt sympa qui rappellent étrangement la forme d'une lampe Gras. Ils sont en tole d'acier et usinés avec des stries horizontales.
  Après décapage et polissage (à la brosse laiton), il me restait deux choix: soit une finition peinte et patinée, soit une finition cirée graphitée.

  La réalisation de ces deux finitions ne posent pas de problème technique majeur. Il faut juste disposer d'un local bien ventilé et d'un vieux four pour la cuisson de la peinture haute température: cette peinture ne finit réellement de sécher qu'après avoir été exposé à une haute température.

  Mais les rendus sont tellement différents. Pour les amateurs de jeu des "2 différences": 
-la finition: peinture noire HT (haute température) patinée à la cire ou patine à la cire graphitée.
-la couleur du cordon électrique: noir pour la finition peinte, brun pour la finition ciré.

Abat-jours finition cire graphite.
Abat-jours finition peinte noire et patinée-cirée.



Des suspensions industrielles, 4ème épisode (la finition cirée graphitée)

Suspensions en tole d'acier, polie, patinée à la cire graphitée (douille laiton, passe-fil bois ou bakelite, cordon électrique gainé de tissu brun et tressé, rosace de plafond en bakelite)



  Et si on parlait de la deuxième idée? Celle-là est, certes, très classique mais terriblement efficace: la finition cirée graphitée.

  On commence par le début. On termine le décapage, on polit à la brosse laiton (en douceur pour ne pas altérer la patine), on repeint l'intérieur en blanc haute température et on peut commencer le plus important des traitements: la cire graphitée.

  Donc on reprend la méthode déjà abordée pour les Jielde avec la même recette de cire graphite: une couche de Rustol pure, une couche de Rustol graphité, plusieurs couches fines de cire graphitée maison, une dernière couche de cire de carnauba, et beaucoup d'huile de coude. Et voilà!


Suspensions en tole d'acier, polie, patinée à la cire graphite

Suspensions en tole d'acier, polie, patinée à la cire graphite. détail de la douille et de son passe-fil

Suspensions en tole d'acier, polie, patinée à la cire graphite
  

Des suspensions industrielles, 3ème épisode (paint it black)

Suspensions en tole d'acier (peinture noire HT patinée, douille laiton avec passe-fil bois ou bakelite, cable électrique gainé et tressé, rosace de plafond en bakelite)

  Et maintenant alors? Et bien différentes idées en tête. Pourquoi ne pas les cirer ou les peindre? ou alors les deux?

  Ici, j'ai choisi de commencer en terminant le décapage. Puis polissage léger. Peinture blanche haute température pour l'intérieur.

  Après je me suis beaucoup amusé:
-1- peinture noire haute température
-2- décapage-grattage partiel
-3- peinture noire haute température
-4- décapage-grattage partiel
-5- peinture noire haute température
-6- patine à la cire.

  On obtient un résultat vieilli du plus bel effet. à vous de juger...

Suspensions en tole d'acier

Suspensions en tole d'acier. Gros plan, les imperfections qui les rendent si belles et vraies.

Suspensions en tole d'acier. Les douilles en laiton avec les passe-fils.

Suspensions en tole d'acier. la rosace en bakelite.

dimanche 3 février 2013

Des suspensions industrielles, 2ème épisode

  Quand on décide de dépoussiérer, nettoyer, désoxyder des vieilles suspensions, on passe par l'étape chiffons puis eau savonneuse. C'est à ce moment là que les choses ont commencé à ne plus tourner rond.

  Donc je passe un coup de chiffon pour enlever le plus gros de la poussière et des toiles d'araignées. Je plonge 3 abats-jours dans l'eau savonneuse, je laisse tremper 2 minutes et je m'arme d'une éponge. Je commence à frotter et là, la peinture part en lambeau. Elle se détache par plaques entières. On dirait qu'ils ont pris un coup de soleil et que ça commence à cloquer...

  Je venais de mettre le doigt sur le pourquoi du "mais pourquoi ces trucs se sont-ils retrouvés mis de côté"? Il y avait un défaut de peinture, elle ne supporte pas la moindre humidité.

  Je me retrouve donc loin de mon premier projet qui était de préserver la peinture d'origine et juste de pratiquer un bon nettoyage puis de cirer. Je me retrouve donc avec les suspensions qui ressemblent à ça.   Et le pire c'est que ça me donne le sourire, une nouvelle idée vient d'apparaitre...

Suspensions acier

Suspensions acier

vendredi 1 février 2013

Des suspensions industrielles, 1er épisode

  Quelque fois on fait de jolis découvertes en se promenant dans un vide-grenier, dans une brocante ou sur la toile. Cette fois je me baladais sur la toile et je suis tombé sur ces vieilles suspensions.
  ça ressemble fortement à un vieux fond de stock ou encore à des pièces écartées de la distribution pour une raison quelconque.

  Encore emballées avec les feuilles de kraft comme autrefois. L'abat-jour a une forme qui rappelle assez ceux utilisés dans les lampes gras. Couverts de poussière, de toiles d'araignée, et avec la juste dose de début d'oxydation.


  Ce qui m'a tout de suite plus dans ces abats-jours, c'est qu'ils sont peints et pas émaillés: on peut donc les mettre à nu et en faire ce qu'on veut. Les peindre, les cirer, les vieillir, en faire des suspensions ultra-classiques en super-funs. Tout est possible, tout est ouvert. 

  Je les ai tout de suite vu dans une cuisine par trois, surplombant un plan de travail.


  Comme vous pouvez le voir sur la photo en-dessous, ils ont été usiné avec des stries horizontales sur toute la hauteur.


  La peinture avait une jolie teinte gris très foncé-anthracite. J'avais pensé la laisser et simplement nettoyer l'oxydation puis cirer. Le destin en a décidé autrement...