mercredi 17 octobre 2012

Jielde LAK sur pied de poirier.

  Je sais, le titre fait assez dessert mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Désolé.

  Ingrédients:
- 1 bras de 35cm d'entre-axe.
- une base classique
- un renvoi d'angle
- un porte-douille avec douille à baïonnette
- un réflecteur
- un cylindre de bois de poirier

  La préparation est classique.

  On commence par le décapage chimique. Je travaille encore et toujours avec mon décapant Restom: efficace contre toutes peintures et doux avec les aciers et les alus. Tout part assez facilement. Je reviendrai sur le 4031 qui remplace le 4030 (interdit suite à une directive européenne) dans un prochain post.

  Après on entame le polissage à la brosse laiton. polissage doux sans trop forcer. On enlève rien, on ne rajoute rien. Le polissage doux permet de conserver l'histoire de la lampe, ici on a quelques cicatrices liées à des rayures qui avaient mis l'acier à nu. L'acier a rouillé en surface et ça fait une petite coloration.  Les cicatrices sont légères pas de marque profonde ni de déformation: juste ce qu'il faut pour souligner ses origines industrielle.
  Les parties en aluminium (rotules, base, porte-douille, renvoi d'angle) portent les traces du moulage plus quelques marques de choc liées à l'usage.

  Avant de commencer le décapage, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. le nettoyage révèle déjà les "gros" défauts cachés: bosses, rayures, etc.
  Le décapage permet de voir tout les reste: fissure, rayures fines...

  Une fois la lampe polie, on protège l'acier de l'oxydation. Une petite couche de Rustol, on laisse sècher et on attaque avec la recette secrète: la crème de Rustol-graphite.
  4 ou 5 cuillères de Rustol pour une cuillère de poudre de graphite, on mélange bien, et on obtient une crème très fluide et très colorante. Cette crème s'applique au tampon plus qu'au pinceau: l'épaisseur du mélange garde les traits des poils de pinceau. Pour faire quelque chose de régulier, on fait un petit tampon avec un tissu de coton, on prend un tout petit peu de crème et on l'étale jusqu'à ce que le tampon soit sec et on recommence jusqu'à ce que la surface soit couverte. Surtout bien étaler: une fois sec c'est difficile de reprendre, on a plus qu'à nettoyer et recommencer. Et on laisse sécher une nuit.

  Maintenant on reprend les cires. Comme d'habitude, une couche de cire graphite, une de carnauba et on recommence jusqu'à obtenir le résultat désiré. On oublie pas, entre chaque couches, on brique.

  Le pied. Un joli cylindre de poirier. C'est un bois assez rare dans ces utilisations. On le trouve facilement en ébénesterie ou en sculpture. On a tous en tête un arbre pas très haut (pas plus de 2m50 de haut) et pas forcément très gros non plus. Presque personne n'a l'image du poirier commun qui vous toise de ses plus de 10 mètres. C'est de celui-là que vient mon bois.

  J'ai commandé ce bois dans une scierie qui travaille "sur mesure" et qui a en plus un très beau choix de bois (http://myworld.ebay.fr/atelier-de-nico/?_trksid=p4340.l2559).

  Pour sa forme, je me suis, très librement, inspiré de la forme du réflecteur de la LAK. Puis polissage, bouchage des pores et cirage. Je n'ai pas voulu donner un aspect trop lisse au pied. Paradoxalement, le poirier est un bois qui a un grain très fin et qui se polit très bien. Sauf qu'ici avec cette lampe, un aspect trop lisse aurait détoné. J'ai laissé quelques petites traces de coupe, de polissage et de formage. Des traces très légères, certaines ont été marqué avec un peu de cire graphite pour renforcer les formes (surtout les creux).

  Encore quelques précisions, pour démonter ou resserrer les articulations, on a besoin d'un clé hexa de 11. Les habitués des Jielde seront surpris: sur la standard c'est une clé de 10.

  Et maintenant les photos.



 La LAK sur son pied

Détail du porte douille et de l'évent du réflecteur 

La base 

 Le bois

Le réflecteur

la petite découpe pour rappeler la forme du réflecteur (appuyé par un peu de cire graphite)





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